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Édito de la lettre d'info n°41 - Triste anniversaire

Jeudi 22 septembre 2022



Chers abonnés,


Cela fait un an (la date anniversaire était jeudi 15 septembre) que des milliers* de soignants ont été suspendus: privés de leur emploi, de leur salaire, de toute aide sociale, ostracisés et désignés comme "boucs-émissaires" de la crise (après avoir été applaudis en héros)… et pas un mot dans les médias "faiseurs d’opinions".


Lorsqu’en juillet le parlement a débattu la possibilité de réintégrer ces professionnels, le gouvernement et son nouveau ministre ont sollicité les institutions de santé (Haute Autorité de la Santé, Académie de Médecine, Conseil scientifique covid-19) avant de rendre leur verdict, le parlement souhaitant prendre une décision qui s’appuie sur la "science". Sans revenir sur les très nombreux éléments contestables** des avis des "institutions" consultées, ce qui nous heurte le plus, c’est la façon dont sont traités ces professionnels… "Un remarquable silence de la presse mainstream..." pour reprendre les mots de Jean-Pierre Auffret (dons reparlerons plus bas) et de la part des autorités, c’est nous qui ajoutons !



Journée de la honte en France.


Au même moment (ou presque), Joe Biden annonce la fin de l’épidémie (et si TF1 relaie l’info, c’est forcément vrai!). Et, au Danemark, les autorités ont interdit la vaccination des moins de 18 ans depuis le 1er juillet et désormais la vaccination pour les moins de 50 n’est plus recommandée. Les médias "redresseurs de torts" auront beau faire leur travail habituel de "ministère de la vérité" - autrement mal nommé "fact-cheking" (en vous donnant du "c’est plus compliqué que ça" ou du "en partie vrai"… Fatigue!), si vous lisez France Soir, vous aurez droit à un article clair et surtout au lien vers le site des autorités danoises pour pouvoir vérifier par vous-mêmes (nous vous le donnons également, si vous avez quelques rudiments d’anglais). Merci aux (rares) journalistes qui font encore leur travail !


Et puisque nous en sommes aux remerciements, aujourd’hui, nous voulons saluer le travail et l’engagement de quelques lyonnais que nous avons rencontrés depuis la naissance de Relyons :


Tout d’abord, Jean-Pierre Auffret. Il a été président de la Ligue Nationale Pour la Libertés des Vaccinations et nous avons fait sa connaissance en août 2021. Depuis, il nous adresse sa revue de presse quotidienne dédiée aux questions de politiques sanitaires et vaccinales. C’est une ressource considérable et une aide précieuse dans notre travail de suivi des médias. Merci !


Patrice Taravel est ingénieur informaticien et a travaillé pour le CNRS. Nous l’avons rencontré dans les manifestations de l’automne dernier. Dès le mois de mars 2022, il nous avait fait parvenir un programme qu’il avait écrit pour le traitement et la mise en forme (graphiques) des données issues de la DREES. A Relyons, nous n’avions pas su "quoi faire" de ce travail qui nous était proposé… Nous sommes sincèrement heureux qu’il ait trouvé (enfin) un "débouché" à la hauteur qu’il mérite : Patrice a coécrit deux articles (ici et ) qui ont été publiés par France Soir. Et il semblerait que les résultats de son travail "dérangent" puisque France Soir a été censuré par facebook à la suite de son deuxième article. Merci !


Jean-Jacques Devic est pharmacien et biologiste. Il a travaillé pendant 40 ans pour l’industrie pharmaceutique et pour la FDA (Food an Drug Administration) et l’EMA (Agence Européenne du Médicament). Nous l’avons croisé lors d’une conférence sur l’intelligence artificielle et le transhumanisme. Pour son intervention au Doctothon et sa tribune sur France Soir, merci !


Enfin, Philippe Bobola est physicien, chimiste, anthropologue et psychanalyste, formateur et conférencier (son site internet : Unité du Savoir). Il était présent lors de la soirée « Suspendus » du 8 juillet à Lyon où nous avons pu le rencontrer. Pour son regard « multidimensionnel » sur la crise que nous traversons et ses conférences en binôme avec Jean-Dominique Michel, merci !


Et puis, à toutes les personnes que nous avons croisées dans les manifestations, les conférences, les collectifs, les assemblées générales…, pour leur courage, leurs convictions, leur attachement aux valeurs de justice, de vérité et de solidarité, nous vous disons merci !


Le chemin, nous en sommes malheureusement convaincus, sera long et difficile.


C’est la raison pour laquelle notre petite équipe a adopté un rythme moins soutenu dans ses publications. On ne peut courir un marathon comme on court un 100m! De plus, nous avions besoin de dégager du temps pour des projets "constructifs"; des projets dédiés au monde que nous voulons voir apparaître…

Mais comprenons-nous bien : "contestation de ce qui est, et construction d’autre chose, sont les deux faces d’une même médaille!"



Nous partageons cet extrait de l’Homme Révolté d’Albert Camus :


« Qu’est-ce qu'un homme révolte? Un homme qui dit non. Mais s’il refuse, il ne renonce pas: c'est aussi un homme qui dit oui, dès son premier mouvement. Un esclave, qui a reçu des ordres toute sa vie, juge soudain inacceptable un nouveau commandement. Quel est le contenu de ce "non"?

Il signifie, par exemple: "les choses ont trop duré", "jusque-la oui, au-delà non", "vous allez trop loin", et encore "il y a une limite que vous ne dépasserez pas". En somme, ce non affirme l'existence d'une frontière. On retrouve la même idée de limite dans ce sentiment du révolté que l’autre "exagère", qu'il étend son droit au-delà d'une frontière à partir de laquelle un autre droit lui fait face et le limite. Ainsi, le mouvement de révolte s'appuie, en même temps, sur le refus catégorique d'une intrusion jugée intolérable et sur la certitude confuse d'un bon droit, plus exactement l'impression, chez le révolté, qu’il est "en droit de...". La révolte ne va pas sans le sentiment d'avoir soi-même, en quelque façon, et quelque part, raison. C’est en cela que l’esclave révolté dit à la fois oui et non. Il affirme, en même temps que la frontière, tout ce qu'il soupçonne et veut préserver en deçà de la frontière. Il démontre, avec entêtement, qu'il y a en lui quelque chose qui "vaut la peine de...", qu’il demande qu'on y prenne garde. D'une certaine manière, il oppose à l’ordre qui l'opprime une sorte de droit à ne pas être opprimé au-delà de ce qu'il peut admettre."


Albert Camus, Essais. Gallimard 1965, p. 423.


Nous vous recommandons vivement le CSI du 15 septembre dans lequel Jean-Dominique Michel présente un article coécrit par John Ioannidis (un des scientifiques les plus cités au mondes) publié fin août : "mesures agressives, inégalités croissantes et formation de masse pendant la crise du covid 19 : vues d'ensemble et propositions pour l'avenir".


Et pour continuer à s’informer et comprendre, nous vous signalons les événements à venir en région lyonnaise :

- conférence "Kit de résistance psychologique et philosophique en temps de crise - Mieux comprendre pour mieux agir" à Bourg-en-Bresse, le 24 septembre,

- conférence-débat "De l'intelligence artificielle au transhumanisme - Serons-nous encore humains demain?" à Vaugneray, le 6 octobre,

- projection / rencontre "Suspendus... des soignants entre deux mondes" au cinéma Rex de Neuville, le 13 octobre.

Retrouvez ces événements sur notre page d’accueil.


Bien à vous.


L’équipe de Relyons


* Il est impossible de disposer de données fiables: les ministres, ARS et autres autorités de santé entretiennent volontairement la désinformation et le flou le plus complet à ce sujet. Pour rappel, les syndicats estimaient à 300.000 le nombre de soignants n’ayant pas transmis leur justificatif de vaccination à la veille du 15 septembre 2021.


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